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Crise d’épilepsie, que faire ?

Une crise la nuit ? Pendant une activité ? En sortie ? Savoir quoi faire en cas de crise d'un résident, d'une personne accueillie, d'un bénéficiaire ... c'est LA question. La crainte de la crise fait refuser une admission, pose des restrictions aux activités, crée des tensions avec la famille et le résident.... On a peur d'être tenu pour responsable s'il y avait un problème. Que faire pour ne pas surprotéger ni exclure ni banaliser ? Bref, que faire au bon moment, selon la crise et ses conséquences.
La plaquette "épilepsie connaître les risques pour mieux les éviter"  décrit

  • la conduite à tenir, en résumé : Laisser la crise se dérouler et protéger
  • les rares cas où il faut appeler les secours : blessure, état de mal, crise dans l'eau, vomissement, diabète, femme enceinte, céphalées intenses ...

Imprimer cette plaquette ou en commander, la donner aux familles et aux professionnels aide à entamer la discussion sur les risques d'une personne en particulier. Pierre, Paul et Jacques ont des épilepsies différentes, leurs risques sont ils les mêmes ? Un directeur de foyer me disait "Nous avons eu un résident épileptique avec chutes violentes et déambulations, nos locaux pas adaptés, et nous avons dû mettre fin à la période d'essai. Quelques mois après, un dossier d'admission mentionnait "épileptique"; nous l'avons refusé. J'ai ensuite appris par un collègue que cette personne n'avait que de rares absences... Si j'avais su, j'aurais pu l'accueillir." Il aurait eu besoin de plus d'information que ce laconique "épileptique". Et pour celui qu'il a exclu, aurait il pu faire des aménagements pour le garder? Par exemple dans sa chambre.

Quelques idées fausses entendues avant formation

  • "Il risque d'avaler sa langue, il faut mettre quelque chose dans sa bouche." NON !  C'est un mythe, en crise d'épilepsie on n'avale pas sa langue. Vous risquez de lui casser les dents, de vous faire mordre... S'il se mord la lèvre ou la langue, ça guérira. Vous proposerez de la nourriture facile et pas acide le temps que ça guérisse.
  • "La crise, ça fait peur: chute, tremblements, perte d'urine." Ca peut aussi être autre chose. "C'est pas comme dans les films" a dit une auxiliaire de vie après la formation. "Il y a plein de sortes, ça dépend des gens"
  • "Il m'a encore fait une crise" NON, la crise n'est pas volontaire. La personne la subit.
  • "Un enfant épileptique ne peut pas aller à la piscine" Même s'il a des crises uniquement quand il dort ?
  • "Ils ne sentent jamais venir leurs crises" Voyez cet air inquiet de Thomas avant la chute. Peut-être qu'il pourrait demander de l'aide avec un bouton d'appel ?
  • "Quand il y a une crise sur le groupe, j'appelle l'infirmière" Est-ce toujours utile ?
  • "Il lui faut une personne dédiée la nuit" A domicile, comment fait la maman ? Y a t il des aménagements possibles ? Un système d'alarme dans le lit ?

Vous connaissez les personnes auprès desquelles vous intervenez. Pour chacun, y a t il un risque de crise, à quel moment ? Comment se déroulent les crises ? Savoir cela, en discuter en équipe vous donne les moyens d'éviter bien des risques et de savoir quoi faire si la crise vient perturber l'activité, la sortie, la nuit. "On craint ce qu'on ne connaît pas." Une formation EPIPAIR aidera vos professionnels à savoir évaluer le risque, que faire en cas de crise et prendre en équipe les bonnes décisions pour chaque enfant ou adulte épileptique accueilli. Contactez nous.

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